L’article précédent présentait l’intérêt du lexique fréquentiel pour l’apprentissage du vocabulaire et exposait le résultat de la méthode choisie pour définir une liste des mots les plus usités parmi une sélection d’auteurs représentatifs (par rapport à notre objectif). Le document présenté ici en est le fruit : il s’agit d’un document de travail en autonomie destiné à la mémorisation des quelque 630 premiers mots.
Il se distingue du fichier de l’article précédent par des ajustements et des ajouts, lesquels sont perceptibles dans la capture suivante :
- Ajustements :
- À de rares exceptions près, les noms propres ont été supprimés.
- Un certain nombre de doublons générés par le programme informatique du Thesaurus Linguae Graecae (lorsqu’une forme peut être interprétée – par ce programme, du moins – comme relevant de deux ou trois mots différents, elle est comptabilisée pour chacun d’eux) et les erreurs qui en résultent (la surévaluation de la fréquence d’un mot, par exemple) ont été repérés et traités (quelques suppressions, notamment d’homonymes ; présentation conjointe de certains autres homonymes, faute de pouvoir en déterminer la fréquence exacte).
- Ajouts :
- Pour compléter la liste des termes les plus fréquents, 25 mots non comptabilisés par le programme du TLG du fait de leur surreprésentation ont été placés au début du fichier, avec le rang 0 (ἀλλά, ἀντί, αὐτός, εἰμί…).
- Pour faciliter la mémorisation :
- à défaut de présenter les mots par famille lexicale ou étymologique, leur formation est rendue apparente par le point médian (φιλο·σοφία, ἀφ·ικνέομαι, ἀ·ληθής…), de manière plus systématique que dans le Bailly, dans la mesure du possible ;
- de plus, des renvois numérotés aux mots de la même famille précédemment cités apparaissent dans la dernière colonne du tableau, qui permettent à l’élève de mettre en lien un nouvel objet d’apprentissage avec ce qu’il a déjà en mémoire ;
- enfin, la troisième colonne présente des mots français étymologiquement liés aux termes grecs* (ou, à défaut, à des termes latins issus d’une même racine indo-européenne), présentés aussi avec un point médian pour rendre apparente la racine grecque, devenue parfois difficile à repérer : elle présente le double avantage de permettre d’associer le nouveau avec l’acquis et de faire (re)découvrir un lexique français utile (lorsque c’était possible, nous avons retenu des mots courants ou relevant du lexique de la littérature).
- Pour éveiller à l’importance de l’observation des diacritiques et mettre en garde contre des erreurs fréquentes, les risques de confusions ont été signalés en rouge (ἄλλα ≠ ἀλλά, πολέμιος ≠ πόλεμος, adj. ἥμερᾰ/ἡμέρᾱ ≠ ἡ ἡμέρα…).
Fichier PDF (prévu pour une impression en livret) : Vocabulaire grec fréquentiel |
*Ressources :
- F. Martin, Les mots grecs (Hachette, 1937)
- S. Byl, Vocabulaire grec de base (de Boeck, 11e éd. de 2017)
- J. Bouffartigue et A.-M. Delrieu, Trésors des racines grecques (Belin, 1981)
- J. Picoche, Dictionnaire étymologique du français (Le Robert, 1992)
- article “Racine grecque” de Wikipédia (qui contient quelques erreurs, que nous n’avons pas eu le temps de corriger)