Les premières scènes montrent le bonheur d’un nouveau né jouant avec sa mère au début du XXe siècle, puis l’irruption du père jaloux en uniforme militaire, figure austère et symboliquement violente.
On est ensuite transporté dans la Grèce antique où Œdipe, fils du roi de Thèbes, encore bébé et voué à la mort à la suite d’une prophétie prévoyant le meurtre du père et l’inceste avec la mère, est discrètement sauvé et recueilli par la famille royale de Corinthe. Devenu adulte, le jeune homme prend connaissance de la prophétie et cherche à s’éloigner de ceux qu’il croit être ses parents. Guidés par le hasard et le destin, ses pas le mènent vers Thèbes. Sur la route il tue un homme à la suite d’une altercation – sans savoir qu’il s’agit de son véritable père. Arrivé à Thèbes il libère la ville de l’oppression du Sphinx et reçoit en récompense le trône de la ville ainsi que la main de la reine veuve – sans savoir qu’il s’agit de sa véritable mère. Mais bientôt la ville est touchée par le fléau de la peste : consultant un oracle, Œdipe, après l’avoir nié de toute son âme, finit par se rendre compte de la vérité : la prophétie s’est accomplie. Il se crève alors les yeux de désespoir et s’enfuit de la ville.
Les dernières scènes, de retour au XXe siècle, montrent un homme aveugle joué par le même acteur qu’Œdipe, guidé par un jeune garçon à travers les rues d’une ville moderne.