Dans le fragment du discours 152 trouvé sur papyrus, qui ressemble beaucoup à la Réponse à ceux qui l’avaient appelé arrogant, Libanios semble s’inquiéter d’une réforme de l’éducation ce qui pose un léger problème chronologique et laisse penser qu’il doit plutôt s’agir d’un nouveau pastiche du blog Insula.
Mets un terme à la ruine de l’éducation et tu mettras un terme aux propos que me suggère cette ruine. Mais si elle continue, pourquoi veux-tu freiner ma langue ? Ce sont les faits même qui me poussent à parler. Mais toi tu agis comme un médecin qui n’étant pas capable de guérir une blessure, ordonnerait seulement à celui qui souffre de cesser de se plaindre et, pendant ce temps, lui couperait un tendon valide. Rends donc aux collèges leur vigueur d’autrefois et leur excellence d’antan et tu entendras alors ma palinodie. Rétablis la littérature dans sa situation première, les langues anciennes -et même le germain- dans leurs droits et réclame-nous alors, à raison, l’éloge des temps nouveaux. Mais si la maladie suit son cours, si le mal ne fait qu’empirer, si les réformes d’autrefois paraissent légères et indolores à côté de celles d’aujourd’hui, si ce qui vaut moins est plus…
Lire le billet de Sébastien Barbara : http://bsa.biblio.univ-lille3.fr/blog/2017/03/a-la-maniere-de-libanios/