Philippe Cibois propose sur son blog La Question du Latin une nouvelle étude fouillée : Un demi-siècle de Statistiques du Ministère sur l’enseignement du latin (et du grec) :
Ce sont tous ces établissements qui vont constituer la population susceptible d’étudier ces langues en tenant compte des évolutions ultérieures qui font qu’aujourd’hui il s’agit de la population des collèges et des second cycles longs des lycées.
Dans le graphique ci-dessous, on a donc indiqué les nombres d’élèves de latin et de grec du public et du privé (et les totaux pour chaque langue) ainsi que la population susceptible d’étudier ces langues. On notera que comme les effectifs se situent à des niveaux très différents, en millions d’élève pour la population de référence, et centaines de mille pour le latin du public et en milliers pour le grec du privé, j’ai utilisé une représentation logarithmique des effectifs afin de pouvoir comparer des évolutions. En effet, si on utilise ici une représentation ordinaire, seule l’évolution des plus forts effectifs serait visible (sur cette question, on peut aller voir ma présentation en ligne : Comparer visuellement les phénomènes évolutifs. Comment expliquer l’échelle logarithmique).
Population de référence : de 1965 à 1973 on est passé de 2,6 millions à 4 millions du fait de la croissance de la scolarisation. Les évolutions ultérieures relèvent des évolutions démographiques avec une populations de 4,8 millions en 1993, de 4,5 millions en 2007 qui remonte ensuite à 5 millions à partir de 2018.
Pour le latin et le grec, la réforme Faure prive les effectifs des classes de 6e et de 5e ce qui explique la baisse par rapport à l’année de départ de 1965 mais étudions ce qui se passe pour la réforme Bayrou de 1996 qui rend possible de faire du latin à partir de la 5e. En 1996 donc il y a croissance des effectifs de latin mais très curieusement, cela entraine une baisse des effectifs du grec l’a…
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