Tout part d’une phrase en latin, à propos de laquelle j’avais fait naguère une publication sur Facebook, que je reprends pour le début de cet article.
« Fiat domine cor meum demerdatum », « Seigneur, que mon cœur soit démerdé ». Cettephrase a étéécrite par Raimond Guilhem, juge chancelier de Raimond VI, comte de Toulouse, dans une charte de 1202. Cette charte est lisible en latin à cette page : https://deeds.library.utoronto.ca/charters/02184405
Je n’ai pas entrepris de traduire intégralement la charte. Il s’agit d’un accord entre l’abbé Hugues de Cluny, et le comte Raymond de Toulouse (si j’ai bien compris, la concession du monastère Saint-Sernin de Toulouse à l’ordre de Cluny). Chacun des deux est à tour de rôle énonciateur du texte de la charte, en accompagnant son nom de « ego » (« moi »), puis c’est le tour de deux témoins qui écrivent une formule toute faite (« presens interfui et suscripsi ») signifiant à peu près « j’étais présent et j’ai signé ci-dessous ». Sauf que l’un de ces deux témoins, Raymond Guilhem, ajoute juste après cette formule convenue notre fameuse phrase.
S’agissait-il d’une sorte de serment dont la vulgarité n’excluait pas la solennité (un peu comme le « J’le jure sur la tête de ma mère ! » d’aujourd’hui), ou d’un écart…
Lire l’article complet sur le blog de Nadia Pla “Chemins antiques et sentiers fleuris” : https://cheminsantiques.blogspot.com/2022/01/quand-le-latin-se-demerde.html