Le hooliganisme est un volcan. Un volcan qui tire sa colère des tréfonds du sol, qui puise son origine dans l’Histoire. C’est d’ailleurs près du Vésuve que les premières éruptions de hooligans sont documentées.
Lire l’article.
Un article qu’on mettra aisément en relation avec ces ressources communiquées par Thomas Frétard:
- Une lettre de Pline : I, 9, 6.
- Un extrait de Tacite: 14, 17.
- Une vidéo.
- Un article pour aller plus loin: A Rome déjà, un avocat gagnait cent fois moins d’argent qu’un sportif.
Cher Kalvin,
J’ai passé tout mon temps à écrire et à lire, bien tranquillement.Comment ai-je pu y parvenir en pleine ville ? me demanderas-tu. Eh bien, c’était l’Euro 2016, compétition que je n’apprécie guère, pas même confortablement installé dans mon canapé: rien de nouveau, rien d’original, on l’a vu une fois, on a tout vu. Je m’étonne d’autant plus du nombre de types qui n’arrêtent pas de s’amuser comme des gamins à voir des ballons qui passent et des joueurs qui courent derrière. Si au moins ils étaient attirés par la vitesse des ballons ou l’adresse des joueurs, je pourrais comprendre! Mais tout ce qui les intéresse, c’est la couleur des maillots, ils adorent la couleur des maillots! Et si en plein match on échangeait les maillots entre les équipes, on verrait aussitôt les supporters préférer les autres joueurs et laisser tomber ceux qu’ils connaissaient de loin et dont ils gueulaient les noms. Un affreux T-shirt fait une telle impression, sur les masses populaires, bien sûr, qui sont plus affreux encore que ce T-shirt, mais aussi sur les bobos! Quand je pense que cela ne les ennuie pas de se complaire dans cette activité si vaine, si froide, et si répétitive, je prends un malin plaisir à ne pas y prendre plaisir. Et je préfère bien plus me consacrer à des activités culturelles pendant les RTT que d’autres perdent à de futiles occupations.
Bises,
John Plin
Emeutes au match
De légers troubles ont dégénéré en atroce massacre entre les supporters des équipes de deux villes de provinces, à l’occasion d’un derby de foot organisé par M. Livin, le président de l’équipe locale alors que, comme on sait, il avait été exclu de la Ligue. De moqueries mutuelles – typiques des petites villes -, ils passèrent aux insultes, puis aux pavés, enfin aux armes. Les supporters locaux, où avait lieu le match, eurent le dessus, si bien qu’il y eut de nombreux blessés dans les rangs des supporters adverses, qui furent rapatriés chez eux; beaucoup déploraient le décès d’un proche, fils ou père. Le Ministre de l’Intérieur saisit le parquet, et le parquet convoqua les préfets. Le parquet, ayant été saisi à nouveau, interdit pendant dix ans les manifestations sportives dans la ville incriminée, et les associations illégales furent dissoutes. M. Livin et les autres meneurs de l’émeute ont été déclarés interdits de séjour.
Tacy T., Annales du sport, 18/06/16