On a testé pour vous : le musée gallo-romain Vesunna de Périgueux
par Olivier Joos
Le musée gallo-romain de Périgueux se nomme Vesunna… Le musée tient son nom de l’antique dénomination de Périgueux à l’époque romaine.
Muséographiquement parlant, le site est remarquable grâce au talent de l’architecte Jean Nouvel et du souci de conservation de l’endroit. En effet, le cœur du site est un ensemble archéologique : une domus romaine dans sa quasi intégralité recouverte d’une structure métallique s’ouvrant sur un parc. La lumière est essentielle sur ce lieu. Les collections d’objets de la vie quotidienne, les statues sont présentées de façon thématique (les dieux, les loisirs, les bains, la mort, la cuisine) privilégiant à chaque fois la fusion entre le monde romain et le peuple celte des Pétrocores qui habitaient ces lieux à l’arrivée des légions latines.
Le musée se compose de deux grandes parties indissociables : le site archéologique en tant que tel s’articulant autour de l’impluvium et de l’atrium et les pièces et objets antiques. La visite commence par ces derniers avec un audioguide bien fourni que vous “flashez” en QRCode avec votre téléphone à l’entrée. Voici quelques photos commentées de cet endroit chaudement recommandé….
De la mezzanine où se situent objets et statues, une vue imprenable sur l’ensemble du site archéologique de la domus et ci-dessous sa reconstitution.
Une peinture murale d’un combat de gladiateurs fait toujours son petit effet :
Ce cliché de l’hypocauste dévoile la mezzanine des objets, et permet de se rendre compte de la grandeur du musée archéologique.
On peut observer la maquette de l’amphithéâtre de Périgueux :
Dommage qu’il ne reste quasiment rien de ce vaste ensemble. Le musée nous indique que de nombreux vestiges de ce lieu sont encore sous des remblais, notamment la piste centrale. On aperçoit tout de même à Périgueux quelques morceaux des grands couloirs d’entrée (les vomitoires).
A l’entrée, nous retrouvons la maquette de Périgueux antique, ville neuve voulue par Auguste :
Une statue montre le syncrétisme gallo-romain : le dieu Jupiter – Taranis.
L’inévitable vestige des hypocaustes :
Ici et ci-dessous, le site archéologique nous montre d’intéressantes peintures des pièces de la domus encore préservées malgré les siècles.
Le site propose dans de nombreux endroits des écrans afin de visualiser une reconstitution virtuelle permettant au visiteur d’imaginer le quotidien d’une domus.
Les graffitis sur les murs sont toujours les témoignages les plus émouvants. Ici, le graffiti nommé “vava” : un enfant tire un chien par sa laisse et est inscrit “vava”, traduit par notre onomatopée canine : “oua-oua”.
Pour terminer la visite, la boutique-librairie du musée est bien achalandée avec des ouvrages de référence universitaires mais aussi de vulgarisation à destination des grands et des tout-petits. Le rayon consacré à l’aspect majeur du site, à savoir la fusion gallo-romaine, est bien fourni.
En conclusion, on passe dans ce musée un agréable moment qui peut être complété par la visite de la tour de Vésone à proximité immédiate du musée, vestige d’un temple gallo-romain.
Pour aller plus loin :
Site internet du musée : https://www.perigueux-vesunna.fr/
Photographies : Olivier Joos