Maxime Cambreling est un professeur de lettres classiques passé par l’école du Louvre, le musée du Louvre et le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) avant d’enseigner au collège Camus de Bayonne. Il est en outre mon référent numismatique !
Après les premiers épisodes de cet été 2024, je vous propose de continuer à mettre en lumière cet automne les publications qu’il a partagées avec nous sur les réseaux dans cette chronique baptisée NUMISmythique. De quoi s’agit-il ? De numismatique, l’étude des pièces de monnaies, et des mythes, ces histoires passionnantes qui fondent la culture antique.
Je vous souhaite de belles découvertes lors de ce rendez-vous du dimanche !
Julie Wojciechowski
Une histoire de rapt…
L’occasion de parler de Hylas (Ὕλας).
Hylas était l’éromène d’Heraklès, qui faisait son éducation physique, intellectuelle (et parfois sensuelle).
A ce titre (bon, il était aussi le petit-fils d’Orion et fils du roi des Dryopes), il a fait partie de l’expédition des Argonautes.
Cependant, il n’est pas allé très loin. En effet, lors d’une halte en Bithynie pour faire le plein d’eau douce, Hylas fut enlevé par les nymphes du point d’eau qui le trouvaient trop beau.
Cet événement est rappelé sur des monnaies provinciales de Bithynie au IIIè, en particulier Cius qui prétendait que c’était ici que le rapt avait eu lieu. Pline l’Ancien rapporte cette association Cius / Hylas. Sinon, pas évident de voir dans ce jeune homme dynamique au vase une représentation d’Hylas. La représentation la plus célèbre reste la mosaïque d’opus sectile de la basilique de Junius Bassius où les nymphes rendent la scène plus explicite.
Heraklès, ne voyant par Hylas revenir, partit à sa recherche et ne fit pas partie de la suite de l’épopée des Argonautes. Mais il ne trouva jamais Hylas.
Maxime Cambreling