Homère (1812), par Philippe-Laurent Roland, musée du Louvre

Marc Hérouet : L’accent grec et Homère ou Essai d’une partition musicale de l’hexamètre dactylique

L’article deux  du magazine ὁ λύχνος n° 153 de juillet 2019, publié par Connaissance hellénique, est  à lire (et à regarder)  de toute urgence :

On s’accorde à dire que la poésie épique grecque des premiers temps était chantée par des aèdes accompagnés de leur lyre[1]. Chanter des poèmes, au-delà de l’aspect esthétique et transcendant, offre l’avantage de faciliter leur mémorisation et a certainement concouru à assurer leur conservation dans leur forme archaïque.

« Mais comment était-ce chanté ? » C’est la question même que se pose M. L. West[2] ; l’auteur tente d’y répondre en évoquant les façons de chanter l’épopée dans diverses cultures : une ligne mélodique stéréotypée sujette à de nombreuses variations mineures, selon les contextes et selon les interprètes. West poursuit en estimant qu’il y a des raisons de croire que le chanteur homérique tenait compte des accents du texte ; c’est de cette manière, ajoute-t-il, que beaucoup d’accentuations archaïques ont été préservées.

D’autre part, malgré la maigreur du corpus des partitions de musique antique[3], n’est-il pas remarquable que des textes aussi fondamentaux que l’Iliade ou l’Odyssée n…

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