En Espagne, le gouvernement a dévoilé un projet de réforme de l’éducation nationale. Ce samedi 6 novembre, de nombreux enseignants de langues anciennes manifestaient à Madrid pour dénoncer le risque d’être définitivement invisibilisés que pourraient encourir le latin et le grec.
C’est surtout le lycée que concerne le projet de réforme : les 3 parcours actuels pourraient laisser place à 5 nouvelles “parcours” dont le tronc commun (qui occupe environ 50% du temps scolaire) serait complété par du contenu optionnel décidé par les Communautés autonomes (l’équivalent de nos régions).
Cet article (en espagnol) d’El Pais détaille le projet de réforme : https://elpais.com/educacion/2021-10-28/estos-son-todos-los-cambios-en-el-bachillerato-que-ha-disenado-el-gobierno-y-su-nuevo-horario.html
En ce qui concerne les langues anciennes, la situation n’était déjà pas glorieuse : l’option “Cultura Clásica” au collège n’est pas proposée partout, et le latin et le grec au lycée ne pouvait se suivre en première et terminale ( à hauteur de 4h par semaine) que dans le parcours “humanidades y ciencias sociales” (et non dans les parcours scientifiques!).
Cette réforme introduisant de nombreuses options pour compléter le tronc commun, les langues anciennes se trouveraient encore plus noyées au point de les rendre invisibles.
Ce site nous informe sur les actions et revendications des enseignants espagnols de langues anciennes : https://escuelaconclasicos.org/