Rayon :
Texte : Wolfe, Gene
Editeur : Denoël
Collection : Lunes d'encre
Format : 318 pages
Présentation:
En 479 avant J.-C, un an après la célèbre bataille des Thermopyles, dans une Grèce magique où Athènes s’appelle Pensée et Sparte s’appelle Corde, erre un bien étrange amnésique. Blessé à la tête au cours d’une des sanglantes batailles de cette époque tourmentée, Latro a non seulement perdu le souvenir de son passé, mais aussi toute capacité de mémorisation. Chaque jour, il se réveille hors de tout contexte et n’a d’autre recours que de tenir son journal pour affronter l’éternel présent qu’est devenue son existence. Mais en contrepartie de cette infirmité qui l’oblige à un réapprentissage quotidien, Latro a hérité d’un don : celui de voir les êtres divins et surnaturels dont regorge la Grèce antique. Jusqu’où devra-t-il aller pour retrouver la mémoire, son nom et sa famille ?
Avec son héros hors norme, ses dieux assoiffés de sang, ses mystères et ses batailles, le cycle du Soldat des brumes est sans conteste l’une des plus fascinantes créations de la fantasy contemporaine.
Né à New York en 1931, Gene Wolfe, souvent considéré comme le plus littéraire des auteurs de science-fiction américains, est connu dans le monde entier pour son cycle de L’Ombre du bourreau.
Au sommaire de ce volume :
Soldat de Sidon, World Fantasy Award 2007
Extrait
Ra’hotep me conseilled’écrire sur ce rouleau tout ce qui se passe, de manière aussi concise que possible. J’essaierai. Je dois également le lire chaque matin. Muslak me le rappellera. Il faut que Myt-ser’ou me le dise aussi. Commençons par les premières choses dont je me souviens.
Nous avons quitté le navire et cherché une auberge, nous y avons mangé et bu, et avons dormi dans une même chambre. Elle était bondée et certains d’entre nous sont rentrés dormir à bord ; pas moi.
Je me suis éveillé en même temps que les autres, tiré du sommeil, je crois, par le bruit de leurs pas. Nous avons de nouveau mangé et Muslak m’a dit son nom et expliqué qu’il est capitaine de notre navire. «Nous sommes au Kemet, Loukious, avec une cargaison de peaux. C’est là que tu voulais aller.»
J’ai dit : «J’essayais de me rappeler mon nom. Merci.
– Tu ne t’en souvenais pas ?» J’ai secoué la tête.
«Sale affaire. Ta mémoire fluctue. On dirait à présent qu’elle a disparu. Tu sais pourquoi on est ici ?
– Pour vendre les peaux, je suppose.
– Mais toi ? Pourquoi y es-tu ?»
Je croyais appartenir à l’équipage du navire. De toute évidence ce n’était pas le cas et j’ai encore secoué la tête.
«Bon, ça surfit. Je vais t’emmener consulter un guérisseur. On trouve ici les meilleurs du monde et tu vas aller en voir un.» Il s’est levé et m’a fait signe, et je l’ai suivi.
Nous avons discuté de guérisseurs avec l’aubergiste et nous sommes partis pour la Maison de Vie, près de laquelle on les trouve. Je devrais dire ici que cette ville remuante s’appelle Sais.
Elle a beaucoup d’intérêt. D’abord, parce qu’elle paraît si curieuse. Ensuite, parce que j’ai le sentiment d’avoir vu un endroit semblable il y a longtemps. Elle me semble familière, en d’autres termes, mais demeure pourtant très étrangère.
Les pauvres habitent des cabanes de boue couvertes de chaume, si petites que la plupart des activités auxquelles vaquent les gens chez eux doivent être accomplies dehors. Ces maisons n’ont pas de fenêtres. Rares sont celles qui sont peintes.
Les demeures des gens plus riches sont très différentes et peintes de couleurs gaies, le plus souvent du vert, du bleu, ou les deux. Certaines sont en briques de terre, bien que leur peinture m’ait trompé jusqu’à ce que nous ayons parcouru un peu de chemin. Certaines sont en bois, d’autres en briques de terre en bas, et en bois au-dessus. Toutes ont des enceintes de bois qui m’ont empêché de voir ce qui se trouvait dans leurs cours. Souvent, ces murs sont jaunes ou ocre, bien que certains soient orange ou rouges. Au début, j’ai cru qu’il n’y avait de fenêtres qu’au premier étage. Ensuite, je me suis rappelé la salle où nous avions dormi, et sa grande hauteur. Je crois que ces pièces sont comme cela. Les maisons ont de petites portes basses, de petites fenêtres collées au plafond. Sans doute à cause de la chaleur du soleil ici.
Quatrième de couverture
En 479 avant J.-C., un an après la célèbre bataille des Thermopyles, dans une Grèce magique où Athènes s’appelle Pensée et Sparte s’appelle Corde, erre un bien étrange amnésique. Blessé à la tête au cours d’une des sanglantes batailles de cette époque tourmentée, Latro a non seulement perdu le souvenir de son passé, mais aussi toute capacité de mémorisation. Chaque jour, il se réveille hors de tout contexte et n’a d’autre recours que de tenir son journal pour affronter l’éternel présent qu’est devenue son existence. Mais en contrepartie de cette infirmité qui l’oblige à un réapprentissage quotidien, Latro a hérité d’un don : celui de voir les êtres divins et surnaturels dont regorge la Grèce antique. Jusqu’où devra-t-il aller pour retrouver la mémoire, son nom et sa famille ? Avec son héros hors norme, ses dieux assoiffés de sang, ses mystères et ses batailles, le cycle du Soldat des brumes est sans conteste l’une des plus fascinantes créations de la fantasy contemporaine.
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