Rayon : Novellas et lectures en latin ou en grec ancien Roman jeunesse
Texte : Goscinny René, Sempé, Antébi Élizabeth, Saignes Marie-France
Editeur : IMAV
Collection : René Goscinny
Format : 104 pages
Présentation:
Huit histoires du célèbre écolier de Goscinny et Sempé pour la première fois en latin !
Des milliers d’enfants ont découvert le plaisir de la lecture avec Le Petit Nicolas. Désormais, ils pourront s’initier au latin avec Pullus Nicolellus ! Pullus Nicolellus, glaucops est ! (Le Petit Nicolas, c’est chouette !)
Extrait de l’introduction
Le Petit Nicolas ! Oeuvre majeure de la littérature enfantine recommandée même par l’Éducation nationale ! L’idée d’en traduire ces huit histoires inédites nous a d’autant plus séduites que c’est aussi un clin d’oeil à l’auteur du texte, René Goscinny, qui a rendu le latin si populaire en émaillant les albums d’Astérix de citations latines. À tel point que le philosophe et historien Lucien Jerphagnon avait commenté avec l’humour qui les caractérisait tous deux les formules latines et « cultes » de ces albums.
L’Europe et la vie du la latin
Mais le latin, nous dira-t-on, est une langue parfaitement morte ! Langue ancienne, certes, système clos peut-être, mais bien vivace de nos jours encore dans certains cercles latins, avec des revues en ligne comme Ephemeris (Pologne), des radios en latin (Finlande, Allemagne, Italie), des films en latin tout récents (Le Destin de Rome, docu-fiction sur Arte, juin 2011), des expositions à succès (« Veni, Vidi, Volui, le latin et le grec dans les stratégies publicitaires » de R. Delord et ses élèves de Die dans la Drôme).
À Montpellier a été lancée la revue Vita latina (1956), à Sarrebruck Vox latina de Caelestis Eichenseer (1965), en Belgique Métissa de Guy Licoppe. Toujours en Belgique s’est fondée l’école Schola nova qui voudrait qu’on utilise le latin comme langue européenne de communication (1995), comme d’ailleurs le fit la Finlande sur son site Internet à l’époque de sa présidence européenne. En Italie, le latin est parlé quotidiennement par des jeunes gens au cours de stages d’un an à l’Accademia Vivarium novum fondée par Luigi Miraglia.
Rien qu’en France, on compte environ 503 000 élèves de lycées et collèges et environ 9 500 professeurs de lettres classiques – soit 20,6 % des professeurs de lettres -, ce qui n’est pas si mal, même si le latin reste menacé par un ensemble d’incitations concurrentielles. C’est mieux que pour le grec ancien, auquel il ne restait en France que 7 621 élèves en 2009. Et pourtant, des classes de grec sont ouvertes par des professeurs dynamiques, inventifs, courageux et surtout convaincus que les langues classiques garantissent cet humanisme qui semble menacé.
En Angleterre, le maire de Londres, Boris Johnson, fait désormais ouvrir des classes gratuites de latin au City Hall. Auteur du Rêve romain (The Roman Dream), il déclare au cours d’un entretien filmé : « Sous l’Empire romain, quand l’Europe existait pour de bon, tous étudiaient les mêmes textes. Et chaque enfant pouvait lire l’histoire d’Énée et de Didon, par exemple, la réciter, ce qui n’est plus vrai. Mais s’ils peuvent le lire à nouveau et si, au moins, on avait le même curriculum dans tous les pays d’Europe, alors nous obtiendrions à nouveau le sens d’un héritage commun collectif. » Il ajoute que cette éducation humaniste pourrait contribuer à contenir la vogue des crimes entre adolescents.
En Allemagne est paru le livre fort drôle de Wilfried Stroh, Le latin est mort, vive le latin ! Petite histoire d’une grande langue, qui reste incontournable. Aux États-Unis (avec en particulier Terence O. Tunberg, université du Kentucky à Lexington), latin et grec restent très vivaces. Et l’on pourrait multiplier les exemples. Sans oublier que partout dans le monde le latin reste la langue internationale de la botanique ou des médicaments.
En France, depuis François Ier en particulier, le latin passe pour une langue morte, alors qu’un poète comme Charles Baudelaire écrit en latin Franciscae meae laudes – récemment interprété par la chanteuse Juliette et dans un club de Moscou -, ou qu’Arthur Rimbaud, autre poète « culte », compose ses premiers poèmes – dont une ode à Jugurtha – en latin, dès l’âge de 15 ans. (…)
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