Rayon :
Texte : DUVAL Fred, PÉCAU Jean-Pierre
Dessin : FAFNER
Editeur : Delcourt
Site de l'éditeur
Collection : Neopolis
Format : 64 pages
Présentation:
Et si Cléopâtre avait conquis Rome et dépassé César ? Sombres manipulations et conspirations royales dans ce nouveau Jour J.
Menacée par une armée égyptienne menée par Antoine et Cléopâtre, Rome envoie Brutus pour convaincre Jules César d’aller vers les envahisseurs pour négocier. Aujourd’hui aveugle et retiré des affaires du monde, César accepte sans ignorer que Rome reste aux mains de Pompée, son éternel rival, et qu’il devra probablement affronter toutes les traîtrises, y compris celles de ses plus intimes alliés.
NOTRE LECTURE
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la série JOUR J – dont l’éditeur vante le succès commercial et dont il s’agit du vingt-huitième volume –, il s’agit d’une uchronie. Cet épisode, qui constitue comme une suite du tome 23 (La République des esclaves, en lien avec la révolte de Spartacus ; même dessinateur/coloriste, mêmes scénaristes), tout en se lisant indépendamment sans difficulté, se fonde sur une modification de l’histoire un peu différente de celle que propose l’éditeur. Ce serait plutôt : “Et si Antoine et Cléopâtre étaient sur le point de conquérir Rome ?”. Le dessin de couverture, d’ailleurs, est emprunté à la fin du récit 🙂 Le sous-point de départ : “Et si César, mutilé à la guerre, avait dû se retirer de la vie politique et militaire avant même de pouvoir entreprendre la conquête de la Gaule ?”.
Le point de départ :
En 50 av. J.-C., Brutus arrive chez Jules César, dans sa villa située non loin de Rome, lieu de retraite suite à une blessure de guerre qui l’a rendu aveugle. En cette année, et depuis bientôt quatre années, Pompée est consul unique pour quatre ans (nommé par le Sénat), et Antoine, vainqueur des Gaules qui s’est refusé à franchir le Rubicon (au sens propre, d’abord), est installé en Égypte, dans les bras de Cléopâtre, après avoir été envoyé par Pompée en Palestine — l’objectif n’était autre que de l’éloigner.
Le couple nouveau formé par Antoine et Cléopâtre a prévu de marcher sur Rome : dix mille hommes sont sur le point de débarquer à Herculanum au moment où Brutus rend visite à Jules César.
En tant que fils, Brutus vient demander le soutien de Jules, à la demande des sénateurs, soucieux de préserver sinon la République, du moins les avantages qu’ils tirent du système. Une mission est donc confié au vieil homme : négocier avec Antoine, essayer de le convaincre en jouant sur le fait que César est son ancien général, pour qu’ensemble les deux hommes forment le prochain double consulat, comme avant Pompée. Cette négociation, bien sûr, devra avoir lieu sur un terrain “neutre”…
Quelques mots-clefs :
triumvirat, Pompée, Jules César, Antoine, optimates/populares, Sciption, Cléopâtre, Gracchus, réforme agraire, ager publicus, Atia, Octave, Tu quoque […]
En somme, un détournement intéressant de l’histoire, fondé sur une connaissance précise des faits, dont de nombreux échos ont inspiré le scénario. Si le style graphique de Fafner ne laissera sans doute pas indifférent, ce récit saura intéresser les amateurs d’uchronie (malgré quelques passages traités un peu trop rapidement), ou les enseignants désireux de faire percevoir à leurs élèves la réalité historique sous-jacente…
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