Rayon :
Texte : Gallo, Max
Editeur : Pocket
Présentation:
On connaît le vainqueur de Vercingétorix et le séducteur de Cléopâtre, le brillant écrivain et l’excellent orateur, mais peut-on imaginer ce qu’il fallut d’énergie et d’habileté politique à Jules César pour conquérir à lui seul le monde méditerranéen, tout en menant une guerre civile contre Pompée ? César est un homme seul, même marié, même à la tête de ses armées, même dans les bras de ses jeunes et beaux secrétaires, même au milieu du peuple romain qui l’acclame. Seul et donc en perpétuel danger. Mais à force d’être grand, on peut perdre ses repères. Grâce à cet étonnant récit, le romancier Max Gallo, tel un confident, raconte comment César, grand pontife et Imperator, n’a pas su voir, aveuglé par sa propre gloire, les poignards qui le guettaient dans l’ombre.
Quatrième de couverture
« Il avait, dit-on, la taille haute, le teint blanc, les membres bien faits, le visage un peu trop plein, les yeux noirs et vifs, une santé robuste.., » nous dit Suétone. On le connaît vainqueur de Vercingétorix et séducteur de Cléopâtre, on le sait brillant écrivain (cf. sa Guerre des Gaules) et excellent orateur, c’est un peu court pour un destin aussi exceptionnel… Afin de mieux cerner l’homme qui réussit à régner sur l’ensemble du monde méditerranéen, Max Gallo nous plonge avec sa passion habituelle dans une époque incroyablement sauvage, que justement César tenta de pacifier, reprenant aux riches pour donner aux pauvres, redistribuant les terres, rétablissant autant que faire se peut l’ordre à Rome par des voies démocratiques, se battant seul contre une opposition aussi violente que désordonnée pour fonder un Empire à la hauteur de ses ambitions. Car ambitieux, certes, il l’était, poussé dès son enfance par une mère étonnante, Aurélia, qui lui apprit très tôt qu’au-delà du maniement des armes, il y avait la réflexion politique… – Tu ne dois pas seulement apprendre à te battre avec tes bras mais aussi avec ta parole et ton esprit ! Issu d’une famille patricienne, il se croit descendant de Vénus, déesse de l’Amour mais aussi de la Victoire. À lui d’en être digne ! À seize ans, il se rend au Forum pour écouter les orateurs… Il a déjà compris qu’à la source du pouvoir, il y a bien sûr le glaive et la parole, mais il faut aussi de l’argent car tout se paye alors, les soldats, le peuple et les électeurs. Il écoute longtemps, il observe, c’est là qu’il gagnera… Marié une première fois par sa mère à la fille d’un riche chevalier, Cossutia, il vit une semaine de douceur avant qu’Aurélia ne le divorce pour lui faire épouser Cornélia, la fille du consul Cinna, Il a dix-sept ans et découvre l’amour… Amour fou avec ses esclaves et ses jeunes et beaux secrétaires, amour serein avec Cornelia, qui attend bientôt une fille. Entre-temps, Cinna est assassiné, et Sylla, le précédent dictateur, débarque à la tête de 36 000 hommes qui égorgent à tout va. Tous ont peur, César, lui, ne tremble pas. Il ne tremblera plus, ni face aux Grecs à Mytilène, ni face aux pirates qui le rançonnent – et qu’il fera crucifier une fois libéré ; on n’insulte pas Rome ! – ni devant Spartacus et sa meute de gladiateurs hystériques, car César le sent désormais : s’il veut vaincre, sa route comme la via Appia sera jalonnée de cadavres… Et il doit vaincre s’il veut le pouvoir. Vaincre Pompée d’abord, plus célèbre que lui, auquel il va offrir sa fille Julie en mariage ; vaincre Crassus, qui le tient par l’argent ; vaincre Caton qui l’insulte ; et franchir enfin le Rubicon – Le sort en est jeté ! – pour pouvoir entrer triomphant à Rome, comme il l’avait été en Gaule, en Égypte, en Afrique, en Espagne… Alors, au sommet de sa gloire, siégeant sur un trône d’or, dictateur et consul & vie, grand pontife et Imperator, parce qu’il refuse de se méfier, il est assassiné, en pleine séance du sénat par un groupe d’aristocrates dont Brutus, son fils adoptif – Toi aussi, mon fils ! -, le corps percé de vingt-trois coups de poignard, il avait cinquante-six ans.
César avait dit, rapporte Plutarque, qu’il aimerait mieux être le premier dans un village que le second dans Rome… Il a été premier, comme le grand Alexandre qu’il admirait tant. Et il est passionnant de comprendre, grâce à cet étonnant récit de Max Gallo – historien comme à son habitude mais aussi, d’évidence, proche ami du héros, avec ce que cela comporte de compréhension et de reproches -, comment les grands hommes de l’Histoire se font, se construisent peu â peu, seuls, et comment ils se trompent soudain dans le regard trouble de leurs inévitables courtisans… Le monde de César sans doute était cruel, et l’ambition est toujours dangereuse, mais l’Histoire ne s’est lamais faite grâce aux peureux.
Biographie de l’auteur
Max Gallo est né à Nice en 1932. Agrégé d’histoire, docteur ès lettres, il a longtemps enseigné, avant d’entrer dans le journalisme – éditorialiste à L’Express, directeur de la rédaction du Matin de Paris – et d’occuper d’éminentes fonctions politiques : député de Nice, parlementaire européen, secrétaire d’Etat et porte-parole du gouvernement (1983-1984). Depuis plusieurs années, il se consacre à l’écriture, menant de front une œuvre d’historien, d’essayiste et de romancier. Ses œuvres de fiction s’attachent à restituer les grands moments de l’Histoire et l’esprit d’une époque. Parallèlement, il est l’auteur de biographies de grands personnages historiques, abondamment documentées (Napoléon en 1997, De Gaulle en 1998, Cesar Imperator en 2003), écrites dans un style extrêmement vivant qui donne au lecteur la place d’un spectateur de premier rang.
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