Depuis l’Antiquité la Gaule est une région viticole. L’art de faire le vin a été semble-t-il amené par les Grecs dans la région de Massalia vers 600 av.JC, et rapidement cet art s’est répandu à travers toute la Gaule du sud jusqu’au nord à partir du Ier siècle av.JC. Les Gaulois sont rapidement devenus importateurs et exportateurs de vin, certains historiens romains avançant même que c’était ce goût pour cette boisson qui les aurait poussés dans leur invasion de la péninsule italienne au IVe siècle av.JC.
Lorsque la Gaule fut conquise par Jules César, les échanges commerciaux furent alors développés au point qu’il fallut des réglementations dans ce commerce afin de protéger les prix et les productions de l’Italie même. Le décret de 92 promulgué par Domitien est très connu puisqu’il fait demander l’arrachage de la moitié des vignes dans les territoires occidentaux de l’Empire, et interdit tout nouveau plant en Italie. Cependant les traces écrites nous montrent que cet édit ne fut pas suivi. Il faudra attendre le règne de l’empereur Probus deux siècles plus tard pour que cette interdiction soit levée. Elle intervient après les guerres civiles qui ont fait beaucoup de dégâts et il y a sans doute là un souhait de l’empereur de revigorer l’économie des provinces dévastées. Pourtant on trouve peu de restes pour illustrer cette reprise de la production de vin en Gaule, sans doute parce que les amphores sont petit à petit remplacées par l’utilisation des tonneaux : plus légers et plus simples à transporter (par flottage par exemple), réutilisables, et avec une contenance plus grande. Sauf que le bois supporte mal l’usure du temps contrairement à la céramique des amphores. On sait cependant que les vignobles se maintiennent et seront bien attestés à partir de la christianisation, le vin étant indispensabl…
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