Le pont du Gard – Robert Hubert, 1787 – Musée du Louvre
– Une analyse sur le site du MUCRI : http://mucri.univ-paris1.fr/mucri11/article.php3?id_article=15&var_recherche=pont+du+gard
Eléments de commentaire :
– sur le site culture et débats : http://culture-et-debats.over-blog.com/article-25090031.html
– sur le site : http://www.vaunage.net/patrimoine.htm
Proposition d’activité en classe de seconde sur le site de l’académie de Strasbourg : www.ac-strasbourg.fr/sections/enseignements/secondaire/pedagogie/les_disciplines/lettres/tice/la_pedagogie_des_tic/les_tice_au_lycee/3_sequences_en_secon/downloadFile/attachedFile/DetailSequenceSeconde.doc?nocache=1142944996.72
Dans la littérature :
Chez Rousseau :
« Après un déjeuner d’excellentes figues, je pris un guide et j’allai voir le Pont du Gard. C’était le premier ouvrage des Romains que j’eusse vu. Je m’attendais à voir un monument digne des mains qui l’avaient construit. Pour le coup, l’objet passa mon attente et ce fut la seule fois de ma vie. Il n’appartenait qu’aux Romains de produire cet effet. L’art de ce simple et noble ouvrage me frappa d’autant plus qu’il est au milieu d’un désert où le silence et la solitude rendent l’objet plus frappant et l’admiration plus vive, car ce prétendu pont n’était qu’un aqueduc. On se demande quelle force a transporté ces pierres énormes si loin de toute carrière et a réuni les bras de tant de milliers d’hommes en un lieu où il n’en habite aucun. Je parcourus les trois étages de ce superbe édifice que le respect m’empêchait presque d’oser fouler sous mes pieds… Le retentissement de mes pas sous ces immenses voûtes me faisait croire entendre la voix de ceux qui les avaient bâties. Je me perdais comme un insecte dans cette immensité. Je sentais, tout en me faisant petit, je ne sais quoi qui m’élevait l’âme et je me disais : "Que ne suis-je Romain !"».
Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, I ère partie, Livre VI , 1782.
Chez Stendhal :
Par bonheur pour le plaisir du voyageur né pour les arts, de quelque côté que sa vue s’étende, elle ne rencontre aucune trace d’habitation, aucune apparence de culture : le thym, la lavande sauvage, le genévrier, seules productions de ce désert, exhalent leurs parfums solitaires sous un ciel d’une sérénité éblouissante. L’âme est laissée tout entière à elle-même, et l’attention est ramenée forcément à cet ouvrage du peuple-roi qu’on a sous les yeux. Ce monument doit agir, ce me semble, comme une musique sublime, c’est un événement pour quelques cœurs d’élite, les autres rêvent avec admiration à l’argent qu’il a dû coûter
Stendhal, Mémoires d’un touriste (3 août 1837)