Edito engagé de Sophie Coignard sur le Point.Fr :
Même Xavier Darcos, agrégé de lettres classiques, n’a pas renversé le mouvement quand il était Rue de Grenelle. Depuis des années, les professeurs doivent se battre pour ne pas voir fermer les classes de latin, pourtant proposé en initiation à tous les collégiens en classe de cinquième. C’est là le résultat d’une logique comptable. Quand ils reçoivent la dotation horaire globale qui leur sert de viatique, les chefs d’établissement doivent toujours faire des économies pour rentrer dans leur budget. Puisqu’il faut opérer des coupes, le latin, discipline optionnelle, est le premier à trinquer. À cela s’ajoutent, chez certains d’entre eux, des oeillères idéologiques, qui leur font considérer l’enseignement du latin comme réactionnaire, passéiste, élitiste et, pire que tout, ennuyeux…