Les associations de professeurs spécialistes qui ont lancé la pétition “Enseignement du latin et du grec ancien pour tous les élèves, dans tous les établissements“, parmi lesquelles la CNARELA, et qui avaient été reçues le mois dernier, ont le sentiment de ne pas avoir été correctement écoutées (la lecture du compte-rendu de l’audience est en effet édifiante !) et ont décidé d’écrire à François Hollande directement :
Des intellectuels en appellent au président de la République pour arrêter le massacre du latin et du grec. Une opération de la dernière chance !
Le courrier est parti samedi. Il est adressé au président de la République. Il est signé par des personnalités que Najat Vallaud-Belkacem pourra difficilement traiter de “pseudo-intellectuels” qui racontent “des mensonges absolus”, comme elle l’a fait sur RTL à propos de tous ceux qui osent critiquer sa réforme du collège. La ministre, qui à l’évidence n’aime ni la critique ni le débat, ne va adorer ni le fond ni la forme de cette missive envoyée au sommet de l’État. Cette fois, c’est du sérieux.
Des académiciens comme le philosophe Jean-Luc Marion, le poète Michael Edwards, le biologiste Jules Hoffmann, par ailleurs Prix Nobel de médecine, de grands professeurs ou chercheurs comme le poète Yves Bonnefoy, le mathématicien récompensé de la médaille Fields Laurent Lafforgue, les philosophes Régis Debray et Jacques-Alain Miller, le linguiste Claude Hagège, sans oublier trois anciens ministres de l’Éducation nationale (Jean-Pierre Chevènement, Xavier Darcos et Luc Chatel) sont les premiers signataires d’un appel lancé à François Hollande par l’Association des professeurs de lettres.
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