La même tentative de mystification est à l’œuvre s’agissant du latin, symbole d’une excellence prétendument honnie par la gauche, alors que toute son histoire témoigne d’un combat permanent pour la culture « élitaire pour tous » d’Antoine Vitez. L’exemple est édifiant : alors qu’il est aujourd’hui une option réservée à une minorité (20%) qui le choisit en plus des heures de cours communes et l’abandonne pour les trois quarts en fin de collège (5% poursuivent au lycée), la réforme permet de rendre accessible le latin, sa culture et sa civilisation à tous les élèves au sein de la scolarité obligatoire grâce à un enseignement pratique interdisciplinaire dédié dès la 5ème. Loin d’un abandon, c’est au contraire la marque d’une ambition républicaine de démocratisation du latin, parce que je considère que cette richesse formidable, culturelle et linguistique, ne doit pas être réservée à quelques uns mais proposée à tous. Le latin, comme le grec, sont au fondement de notre civilisation : c’est en Grèce qu’est née la démocratie, en même temps que naissait la philosophie et le théâtre….
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