Jean-François Chemain est professeur dans un collège de ZEP. Si la réforme du collège passe, sa meilleure classe pourrait diparaître. Pour la première fois, il va manifester.
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De celles-ci ma 3e C est le fleuron, et je n’imaginais pas que la décrire amoureusement ferait un jour de moi un futur hors-la-loi. Classe bilingue anglais-allemand dès la 6ème, comportant un fort taux de latinistes, permettant au collège public particulièrement difficile où j’enseigne de limiter les stratégies d’évitement dans le privé, dans un quartier pourtant sensible. Et l’on y rajoute, en cours de route, quelques bons élèves des autres classes à qui on veut donner la chance de réussir sans être persécutés… Des gamins – aurai-je moi aussi droit aux foudres pour me livrer à ces «statistiques ethniques» sauvages? – presque tous issus de l’immigration (d’une bonne dizaine de pays différents), presque tous musulmans… Une classe avec laquelle on parvient à boucler, à peu près, le programme, au lieu qu’avec les autres on en fait la moitié…
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