Antoine Desjardins est professeur de lettres, coauteur de Sauver les lettres: des professeurs accusent (Textuel), membre du Comité Orwell. Il soutient l’appel pour le rétablissement des horaires de français.
De jours en jours, la désastreuse chronique de la réforme annoncée du collège, mine un peu plus le moral des enseignants. En quelques mots Mara Goyet le dit fort bien, elle qui n’était pourtant pas a priori mal disposée: un «projet bordélique», «prétentieux» , «déconnecté», concocté vraisemblablement dans le seul but d’introduire de la rupture pour la rupture. Chaos dans la tête des élèves, chaos dans la tête des enseignants, voilà le programme à venir.
Les «éminents penseurs» en sciences de l’éducation aiment créer de l’entropie et affoler la fourmilière. Cela ne leur coûte rien et s’avère utile à leur carrière sous les ors ministériels, bien loin des préaus. Les lois modernes de l’économie et du management ont besoin d’idéologues pour faire avaler leur pillule amère et l’école, devenue une entreprise comme les autres, devra ouvrir la bouche pour recevoir la manne libérale.
Flexibilisation, malbouffe scolaire, low-cost, marchent main dans la main avec le fameux «enseigner autrement» devenu d’ailleurs aujourd’hui «enseigner n’importe comment». La nouvelle donne démagogique et déconstructrice permett…
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