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Le premier numéro de la Revue de pédagogie des langues anciennes comportera un dossier thématique sur les pratiques d’écriture en cours de langues anciennes dans l’enseignement Secondaire et Supérieur. Il est également possible de proposer des contributions sur d’autres sujets qui prendront place dans une section intitulée Varia.
Présentation du thème principal de ce numéro
Écriture et lecture sont deux activités majeures de l’enseignement des langues anciennes. Si la lecture et l’oralisation des textes ont fait récemment l’objet de plusieurs journées d’études et publications pédagogiques[1], il n’en a pas été de même pour les activités d’écriture, qui constituent pourtant un outil essentiel de la maîtrise de la langue et de la compréhension des textes en langues anciennes. Faire pratiquer l’écriture à l’élève en latin ou en grec peut être un levier pour lui permettre de :
- s’approprier de nouvelles connaissances grammaticales et lexicales, et vérifier ses acquis ;
- s’approprier de nouvelles connaissances culturelles et historiques, et vérifier ses acquis ;
- s’approprier les modes spécifiques d’expression des différents genres littéraires ;
- comprendre la structure d’un texte, accéder à son sens et mieux l’assimiler ;
- entrer dans une démarche de recherche et d’ouverture culturelle ;
- réfléchir aux échos de la culture et de la civilisation gréco-romaines dans notre société ou à leur influence sur elle ;
- développer son expression et sa créativité.
L’écriture peut intervenir à différents moments d’une séquence d’apprentissage et sous des formes variées.
Sa forme la plus académique est celle de la traditionnelle version grecque ou latine. Mais il est possible, lorsqu’on manipule le texte dans sa langue d’origine, de procéder à des réécritures ou des reformulations indépendantes de la traduction, qui n’est qu’une fin, parmi d’autres, du travail de confrontation avec la langue ancienne.
La mise en français elle-même peut passer par plusieurs activités d’écriture, depuis le relevé de vocabulaire, le travail sur l’étymologie et l’analyse grammaticale de base, jusqu’à la traduction définitive, en passant par sa compréhension globale et sa traduction littérale sous forme d’une juxtalinéaire. Dans le cas d’œuvres poétiques, la traduction supposée “définitive” peut même n’être qu’une étape vers une traduction finale versifiée, avec toutes les adaptations et les compromis nécessaires au passage d’un système poétique à l’autre.
Mais l’acte de traduction (que ce soit sous la forme de la version ou du thème) n’est pas la seule activité d’écriture possible avec les langues anciennes. Celles-ci constituent aussi un support éventuel pour une correspondance épistolaire, notamment dans le cadre d’un échange international. Il n’y a alors nulle contrainte imposée par un texte source : seule demeure la nécessité de trouver des formulations justes et claires.
La rédaction de textes ou de portions de textes de fiction en grec ou en latin peut donner lieu à des ateliers d’écriture, comme on les pratique en français.
Le cours de langues anciennes est aussi l’occasion, en dehors de la traduction, d’activités d’écriture en français, en lien avec des éléments de culture et de civilisation antiques. La rédaction de paragraphes argumentés sur des sujets de cette nature mobilise et renforce ainsi les pratiques d’écriture mises en œuvre en cours de français.
Toutes ces activités d’écriture sont susceptibles d’être pratiquées sur un support papier ou numérique. Dans tous les cas, il importe que les approches proposées suscitent l’intérêt et la curiosité des élèves et entretiennent leur plaisir et leur motivation.
Les propositions de contributions pourront traiter de l’une ou de plusieurs des activités ci-dessus ; toute autre proposition pédagogique sera aussi bienvenue.
Quelques recommandations pour la rédaction des articles, qu’ils soient ou non en lien avec le dossier thématique
Il s’agit de ne pas se limiter à la seule description d’une expérience pédagogique. Pour cela, on peut envisager les questions suivantes :
- Quels étaient les objectifs visés, la méthodologie suivie ?
- Qu’est-ce qui est en jeu dans ce type d’activité / de pratique (en termes de connaissances, de compétences) ?
- Quels ont été les éventuels obstacles rencontrés ?
- Quels sont les résultats effectifs ?
- Quel retour sur expérience ?
- Quelles seraient les pistes pour favoriser le transfert à d’autres niveaux ?
Consignes pratiques
– Longueur de la contribution : 50 000 caractères maximum espaces et notes comprises (= environ 15 pages Word, interligne 1,5, Times 12 pts).
– Normes bibliographiques : selon les usages en vigueur pour la rédaction d’articles en sciences humaines et sociales (si vous souhaitez un modèle, n’hésitez pas à nous le demander).
– Délai : pour le 1er numéro, les propositions de contributions sont attendues dès que possible et jusqu’au 31 décembre 2021. Les articles seront mis en ligne au fur et à mesure de leur acceptation et de leur mise en forme. Ils seront publiés en ligne sur le site de la revue avant d’être réunis en un numéro unique au printemps 2022.
Envoi des contributions et de toute question éventuelle à l’adresse suivante :
pedagogie-langues-anciennes@mailo.com
[1] Voir par exemple Augé Dominique, Refonder l’enseignement des langues anciennes : le défi de la lecture, UGA éditions, Didaskein, 2019 [2013] ; Bastin-Hammou Malika, Fonio Filippo, Paré-Rey Pascale (éd.), Fabula Agitur, Pratiques théâtrales, oralisation et didactique des langues et cultures de l’Antiquité, UGA éditions, Didaskein, 2019 ; Estèves Aline, Kimmel-Clauzet Flore (éd.), La Lecture antique en V.O., UGA éditions, Didaskein, 2021 ; séminaire de recherche pédagogique de l’Université de Lille : https://halma.univ-lille.fr/nc/detail-event/seminaire-de-recherche-pedagogique-enseigner-le-latin-et-le-grec-comme-des-langues-vivantes/