On sait que la date de Noël a été choisie au solstice d’hiver pour se substituer au culte du dies natalis solis invicti, « jour de la naissance du soleil invincible », qui désignait le culte du soleil. Ce culte était cher aux philosophes qui voyaient à juste titre le soleil comme à l’origine de toute vie, et aux militaires que leurs pérégrinations chez de nombreux peuples avaient conduits à un relativisme en matière de religion. Mais avant cette fête du 3e siècle, les romains avaient une période festive au mois de décembre : les Saturnales dont nombre de traits sont encore présents aujourd’hui.
Macrobe, un haut dignitaire, rédige au début du 5e siècle un « banquet philosophique » intitulé Les Saturnales car cette période sert de cadre chronologique aux discussions savantes qui y sont rapportées.
Macrobe nous indique (Livre 1, chap. 2) que cette période est favorable à une discussion approfondie car il n’y a plus de procès et le temps n’est plus au travail : c’est un temps de « vacances », au sens antique (vacance des procès), mais aussi au sens actuel de congé où l’on est libre de ne rien faire et où l’on est même tenu de ne rien faire. Discuter de philosophie, de littérature ou d’histoire entre gens bien nés est évidemment possible : ce n’est pas un travail et Macrobe nous raconte….
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