Quelle image de la musique antique les superproductions hollywoodiennes des années 50 nous renvoient-elles ? Deux aspects sont abordés : les accessoires – les instruments de l’Antiquité montrés à l’écran – et la composition de la bande-son à partir de stéréotypes censés évoquer la musique des Romains. Avec Quo vadis ? en 1951 débute une tentative inédite de documentation à l’initiative du compositeur M. Rozsa qui cherche l’authenticité à travers la copie des instruments d’époque et l’intégration de « partitions » antiques. Malgré tout, les anachronismes subsistent et l’insertion de quelques morceaux de musique gréco-romaine ne suffit pas à modifier en profondeur les habitudes imposées par le courant musical hollywoodien dominant, le romantic mood. Cette expérience a cependant le mérite de mettre en place un style musical « pseudo archaïque » qui puisse donner l’illusion de la romanité. L’étude propose une comparaison avec les choix adoptés pour d’autres péplums contemporains et avec les musiques récentes du néo-péplum.
Lire l’article de Christophe Vendries sur Mélanges de l’école française de Rome, Antiquité