Pour le Grec Isocrate, détruire une ville, c’était la « rendre invisible ». Toute ressemblance avec le pilonnage russe de la cité portuaire ukrainienne…
C’est l’ancien maire de Belgrade et architecte Bogdan Bogdanovic qui en a popularisé le concept dans les années 1990 : un urbicide, du latin urbs, est le « meurtre rituel d’une ville ». Marioupol, détruite à 90 %, est certes un objectif militaire pour les Russes, mais quand les bombes s’abattent sur une école d’art ou un théâtre, ne peut-on pas parler d’urbicide ? Pour un Grec de l’Antiquité, il n’y a pas pire que la destruction de sa ville. Parce que, avec elle, c’est aussi la cité en tant qu’entité politique qui disparaît. En 373 avant notre ère, les Théb…
Lire l’article de Christophe Ono-dit-Biot