Suite à la controversée réforme du collège initiée par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre française de l’enseignement, beaucoup ont pris la plume pour s’y opposer. Ce qui pose notamment problème : l’abandon des options latin-grec. Eric-Emmanuel Schmitt, le célèbre écrivain, a lui aussi tenu à défendre l’apprentissage de ces langues à l’école sur sa page Facebook :
Les langues qui meurent deux fois
Je voudrais apporter mon témoignage dans la querelle qui se développe actuellement au sujet du latin et grec à l’école. Querelle dont l’issue reste, pour l’heure, en suspens…
Sous l’impulsion de mes parents, j’ai appris le latin et le grec. Ces deux langues, je les ai même pratiquées à haut niveau puisque j’ai présenté le concours d’entrée à l’École Normale Supérieure (la rue d’Ulm) en lettres classiques, choisissant ensuite de ne poursuivre qu’en section philosophique.
Longtemps, j’ai traîné ces deux matières comme des boulets… Déclinaisons, conjugaisons, lexique, tout me pesait. Or à 14 ans, je suis allé visiter la Grèce : ce fut un éblouissement. Puis à Rome, à 15 ans: même chose ! Grâce à cette préparation, les ruines s’effaçaient, les murs remontaient et les sites se remplissaient d’êtres passionnants dont ma mémoire était pleine. Je marchais de plain-pied dans les siècles précédents, j’éludais les barrières du temps.
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