RÉSULTATS du Jeu-Concours : La part du Héros, Le mythe des Argonautes et le courage d’aimer d’Andréa Marcolongo

La réponse à notre jeu-concours La part du Héros était “les roches Symplégades ou roches Cyanées”, αἱ Συμπληγάδες (πέτραι).

Les 5 gagnants tirés au sort sont :

Anne Barbigant (Suisse)

Sylvie de Roo (Calais – 62)

Sophie Colliou-Leroux (Bois-Guillaume – 76)

Stéphanie Bouthé (Pellegrue – 33)

Nathalie Dufour (Auffreville-Brasseuil – 78)

Bravo à elles cinq !

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A l’occasion de la sortie du livre La part du Héros, Le mythe des Argonautes et le courage d’aimer d’Andréa Marcolongo, auteure du best-seller La langue géniale, Arrête Ton Char, en partenariat avec la société d’édition des Belles Lettres (https://www.lesbelleslettres.com) vous proposent de remporter 5 exemplaires dédicacés de cet ouvrage.

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Présentation

« Trois mille ans après le voyage d’Argô, nous vivons dans un Reader’s Digest collectif – nous sommes désormais la version facile, simplifiée, synthétisée de nous-mêmes. L’unique impératif est de ne jamais oser. Ne brûler aucun navire, mais, bien au contraire, les accumuler tous, les uns sur les autres, au cas où ils pourraient servir, au cas où nous laisserions tout pour fuir. Nous regardons encore les étoiles, mais nous ne savons plus nous orienter dans l’immensité que nous sommes pour nous-mêmes. Trouver notre place dans le monde. Nous avons cessé de donner aux constellations le nom de nos histoires. Atteindre son but demande de la ténacité, et surtout de ne pas admettre l’idée que nous pourrions peut-être faillir. Beaucoup de préparation, mais aussi une bonne dose d’ingénuité effrontée, exactement comme quand Jason fut le premier homme de la littérature grecque à prendre la mer – et il n’était qu’un jeune garçon. Il est essentiel de ne jamais oublier, comme Alexandre le Grand le comprit en un éclair, que la victoire ne tient souvent qu’à une étincelle. Celle avec laquelle nous devons mettre le feu à nos peurs, à nos hésitations, à nos doutes pour enfin tout laisser derrière nous. Y compris les navires qui nous clouent à la rive au lieu de nous emmener au loin. »

Après le best-seller La Langue géniale où elle a montré combien les traces laissées par le monde grec sont profondes, Andrea Marcolongo raconte son voyage personnel vers cette Ithaque tant convoitée que représente pour tous l’âge adulte. Renouant les fils entre la nuit des temps et aujourd’hui, elle nous invite à converser avec le mythe et à trouver notre part de héros.

Jeu-Concours

Pour remporter un des exemplaires du livre, rien de plus simple, il vous suffit de répondre à la question suivante en envoyant votre réponse ainsi que vos nom, prénom et adresse postale à l’adresse suivante : ici. Les gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses, prévenus par courriel et annoncés sur le  site à la fin du mois de mai 2019.

 

Bonne chance à toutes et à tous !

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QUESTION :

Quel est le nom des roches qui s’entrechoquent que Jason et les Argonautes doivent franchir à bord de la nef Argo ?

 

REGLEMENT du jeu :

1°- Envoyez votre réponse par courriel en cliquant ici en mentionnant bien vos nom, prénom et adresse postale complète.

2°- Les gagnants seront tirés au sort fin mai 2019 parmi toutes les bonnes réponses.

3°- Une seule réponse par personne et par foyer.

4°- Pour participer avec votre classe, participez en indiquant le nom du professeur, le n° de la classe, le nom de l’établissement et la ville.

 

Extraits du livre

 © Leonardo Cendamo.

Prépare-toi

Tous ces jeunes gens étaient déterminés à faire jaillir la force nécessaire pour grandir – leur élan les faisait resplendir « comme des astres brillants au milieu des nuages » (I, 239-240), rayonnants de la beauté que confère le courage de partir, selon Apollonios de Rhodes.
Certains savaient déjà, par la voix terrible des oracles, qu’ils ne rentreraient pas à la maison et qu’ils mourraient en errant sur des mers lointaines. Mais ils choisirent quand même de partir plutôt que de rester pour toujours petits, ignorants. Tous choisirent d’essayer d’être des héros.
Aucun d’entre eux ne l’était, ils étaient tout au plus des demi-dieux, fils d’une divinité et d’un mortel.
Dans l’Antiquité, il n’existait pas de statut absolu de ἥρως (hèrôs), de « héros » comme fait établi : la valeur, la force, la vertu, l’esprit ne valaient qu’une fois mis à l’épreuve du monde. Les antécédents, le statut social, la cité d’origine ne comptaient pas : on ne naissait pas héros.
Mais on choisissait de le devenir, en acceptant d’affronter une série de travaux dont la finalité suprême était d’aider les autres – en rendant l’inconnu connu de tous, et la traversée possible parce que quelqu’un l’avait faite auparavant.
La mesure héroïque était donnée par l’expérience du dépassement de soi, et non par le résultat.

(page 42)

Meta

Peut-être parce que nous avons oublié le sens du mot meta (employé en italien pour désigner le but d’un voyage) que nous avons troqué contre le ruban rouge et la coupe à brandir à la fin d’on ne sait quelle performance de notre époque – du diplôme au choix d’un travail, du premier amour à l’envie de mettre un enfant au monde ; aujourd’hui tout semble se jouer entre victoire et défaite, entre récompense et compétition, l’un contre l’autre.

Les Anciens savaient en revanche que toute meta n’est jamais le point d’arrivée : c’est le point d’irréversibilité. Et que le sens de tout choix, de tout voyage, n’est jamais uniquement , le lieu d’arrivée : tout réside dans le pourquoi, la raison du départ.

En latin meta ne signifie pas du tout au sens premier le but, mettre dans le mille comme quand on joue aux fléchettes. Lorsque l’on voyage pour de vrai, gagner ne sert à rien.

La meta était pour les Romains de l’Antiquité un amas de pierres, une petite colonne, un simple signe posé dans le cirque pour indiquer un point précis au-delà duquel les chevaux de course ne pouvaient plus revenir en arrière. La compétition était, de fait, sans ligne d’arrivée : le premier à dépasser ce point d’irréversibilité avait gagné, parce qu’il n’était plus possible de changer le cours de toute la course.

J’ai appris le sens de ce mot étant toute jeune fille, lors d’une sortie scolaire et depuis, je l’ai toujours emporté avec moi, en le gardant comme un trésor dans la traversée de toute la vie qui est venue après, de point d’irréversibilité en point d’irréversibilité (de meta en meta) – en souriant à sa pensée.

(page 104)

 

Pour d’autres extraits : https://lesbelleslettresblog.com/2019/01/30/sur-largo-dandrea-marcolongo-la-part-du-heros-et-les-argonautiques/

A propos Robert Delord

Enseignant Lettres Classiques (Acad. Grenoble) Auteur - Conférencier - Formateur : Antiquité et culture populaire - Président de l'association "Arrête ton char !" - Organisateur du Prix Littérature Jeunesse Antiquité

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