Deux mille ans de monothéisme nous ont habitués à croire que Dieu ne peut être qu’unique, exclusif, vrai.
Deux mille ans de monothéisme nous ont habitués à croire que Dieu ne peut être qu’unique, exclusif, vrai. En revanche, les polythéismes antiques envisageaient la possibilité de faire correspondre entre eux dieux et déesses provenant de différentes cultures (Zeus et Jupiter, Isis et Déméter), ou même d’accueillir des divinités étrangères dans leur propre panthéon. Cette disposition à l’ouverture fait que le monde antique, même s’il a connu les conflits, voire les carnages, est resté étranger à la violence de nature religieuse qui a ensanglanté les cultures monothéistes et malheureusement continue de le faire. Serait-il possible aujourd’hui de puiser aux ressources du polythéisme pour rendre plus faciles et sereines les relations entre les différentes religions ? Voilà la question dramatiquement contemporaine à laquelle j’ai essayé de répondre en faisant recours à mes études d’antiquisant.
Lire l’article de Maurizio Bettini.
Philologue italien, lauréat du Prix Bristol des Lumières 2016, sur Huffington Post