Arrête ton char Langues & Cultures de l'Antiquité
A moduler bien sûr selon le profil de l’enseignant qui envoie ce mail mais également selon le profil de l’établissement et de l’équipe !
Pour information : peut-être – pas seulement mais – aussi sans doute grâce à ce mail, les effectifs de latin l’année d’après ont doublé dans ce collège (de 10 à 21 latinistes en 5è).
Merci encore à Robert DELORD pour les informations citées ci-dessous !
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” Chers collègues enseignants et agents,
A l’approche des conseils de classe de 6è, je souhaitais vous transmettre une information qui m’est apparue d’importance concernant le choix de l’option latin.
Robert Delord (enseignant, ex-formateur de Lettres Classiques et entre autres co-webmaster/co-fondateur du site “www.arretetonchar.fr” ) explique le rôle déterminant de chacun d’entre nous, collègues, dans la possibilité laissée à un élève de choisir cette option. Il m’apparaissait important de vous transmettre deux extraits de ses propos:
” (…) Les enseignants de langues anciennes [ben… moi !] doivent, dans ces quelques semaines qui nous séparent du mois de juin et des chaînes d’inscription dans les établissements, redoubler d’effort pour le recrutement des latinistes et des hellénistes. De nombreuses formules ont déjà prouvé leur efficacité : journée antiquité dans l’établissement, séance de présentation de l’option LCA [Langue et Civilisations de l’Antiquité] d’une ou deux heures dans les classes de sixièmes (accompagné ou non d’élèves latinistes qui font du tutorat), suggestion du choix de l’option sur le bulletin trimestriel des élèves, campagne d’affichage pour la promotion de l’option (affiches réalisées par les élèves qui peuvent donner lieu à un concours, ou récupérées sur le site de la Cnarela ou Arrête ton Char), présentation attractive lors des journées portes ouvertes, visite dans les classes de troisièmes d’élèves du lycée ayant poursuivi l’option…”
J’ai personnellement essayé de réaliser au mieux certaines de ces premières étapes de sensibilisation au latin.
Mais…
” Dans les établissements où cette pratique a encore cours”, continue Robert Delord, ” il faut trouver tous les moyens possibles pour faire cesser la pré-sélection, par le conseil de classe ou le chef d’établissement, des élèves souhaitant suivre l’option. Non seulement ce tri arbitraire colle sur notre matière une étiquette d’élitisme mensongère, mais elle enlève en plus aux élèves la première possibilité de choix autonome dans leur scolarité. “
Même si, me semble-t-il, ce type de démarche ne semble pas celle de notre collège, il me semble important, comme le souligne Robert, de ne pas brider la curiosité de tout élève qui, malgré la connaissance du nombre d’heures supplémentaires par semaine (puisqu’il/elle aura eu l’information à au moins 2 reprises par les 5è latinistes et moi-même), aura, en toute connaissance de cause de son engagement, “coché” l’option latin sur sa fiche-navette : quel que soit leur “niveau scolaire”, s’ils ont la curiosité de la matière, je prends !
Peu importe que cet élève soit “bon(ne)” ou “mauvais(e)” : le choix d’une option, et a fortiori celle du latin, n’est-il pas un acte dénotant une certaine prise en main de sa propre scolarité, et donc un pied posé sur le chemin de l’autonomisation ? N’est-ce pas un des buts ultimes de l’école ?
Aussi vous serais-je reconnaissante, à tous, de bien vouloir considérer toute volonté d’élève de 6è souhaitant choisir l’option latin avec la plus grande bienveillance, “vivat” (pour que vive) le latin et la prise d’autonomie des élèves face à leur scolarité.
Avec mes plus sincères salutations à tous, et en vous souhaitant bon courage pour les semaines denses et intenses que nous réserve la fin de l’année, je vous souhaite un bon mois de juin !!!
Signature “
