LE FIGARO. – Votre livre, Homère, Virgile, indignez-vous!, dénonce la nouvelle réforme du collège qui met en grande partie fin aux options latin et grec. Ces langues mortes sont-elles vraiment une priorité à l’heure où tant d’élèves ont des difficultés avec le français?
Thierry GRILLET. – Je ne dirais pas «langues mortes». Même si on veut les faire mourir une seconde fois. Je préfère parler de langues anciennes. C’est précisément parce que les élèves ont des problèmes en français qu’il faut renforcer l’enseignement des langues anciennes. Pourquoi?
D’abord parce que la «monoculture linguistique» n’est pas gage de performance. Apprendre plusieurs langues – comme par exemple les Belges qui naviguent entre quatre langues, ou les Africains qui maîtrisent parfois six, sept langues ou davantage – renforce notre capacité linguistique. On ne comprend jamais mieux sa langue que par comparaison…
Lire l’article d’ Alexandre Devecchio sur lefigaro.fr