HISTOIRE – À travers la campagne d’Égypte ou les fouilles d’Alésia, Bonaparte et son neveu ont manifesté une égale appétence pour l’antiquité et les chantiers de fouille. Retour sur deux temps fondateurs de l’archéologie française.
À l’embarquement de la flotte française à Toulon, le 19 mai 1798, les membres de la Commission des sciences et des arts discutent paisiblement. Réunie par Bonaparte, l’expédition regroupe près de 150 savants des plus nobles disciplines des Lumières. Si l’archéologie, la « science du passé », n’existe pas encore, quelque chose de nouveau est en train d’émerger, à une époque où la pensée scientifique vient éroder l’auguste culture antiquaire. En pleine mutation depuis son contact avec les Lumières dont la Révolution française fut l’épilogue, la manière de penser les objets se transforme tant et si bien que, 74 ans après la création du Louvre comme « Muséum central des arts », le futur Musée d’Archéologie n…
source : Le Figaro, 14 mars, Simon Cherner