Des dieux du stade antiques

On le comprend dès les premières secondes de ce teaser du calendrier 2019 des Dieux du Stade, la dix-neuvième édition du calendrier coquin des rugbymen français a choisi de s’inspirer de l’Antiquité et de la mythologie gréco-romaine.

Le lettrage est clairement romain et les “u” majuscules laissent la place aux “v” majuscules. Le titre joue aussi assez maladroitement avec une fausse écriture grecque – une astuce marketing très à la mode depuis quelques années – et remplace le “A” de stade par un lambda majuscule Λ. On remarquera enfin qu’une sorte de brume tombe sur ce titre comme pour nous indiquer que nous sommes déjà dans le ciel sur l’Olympe.

Le premier des dieux du stade qui apparaît dans cette bande annonce est Clément Daguin dans le rôle d’Eros, prêt à décocher une de ses flèches. Viennent ensuite un Julien Ory en Doryphore, entendez “porteur de lance”.

On n’échappe pas, malheureusement au cliché de la toge qui tombe ou qui ne cache que l’essentiel ou du romain mangeur de raisin.

Avec un prénom comme le sien, Giovan Battista Venditi ne pouvait interpréter que Jupiter, Jovis, m.

Xavier Mignot, quant à lui, joue au héros ou au gladiateur.

Et, métaphore éculée, le sceptre de Poséidon est exhibé de façon un peu trop phallique.

Bref, ce nouveau calendrier des dieux du rugby ravira peut-être les amateurs de ballon ovale, mais laissera sur sa fin ceux qui apprécient les reprises et adaptations de l’Antiquité originales.

 

A propos Robert Delord

Enseignant Lettres Classiques (Acad. Grenoble) Auteur - Conférencier - Formateur : Antiquité et culture populaire - Président de l'association "Arrête ton char !" - Organisateur du Prix Littérature Jeunesse Antiquité

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