Avec leurs yeux sombres, directs et très expressifs, les sujets des portraits du Fayoum semblent vouloir croiser le regard de ceux qui les admirent, comme pour leur montrer les visages de ceux qui vivaient en Égypte il y a des milliers d’années, lorsque l’Empire romain s’empara de la région, alors sous domination du royaume lagide. Ces portraits funéraires, peints pour honorer les morts, révèlent comment l’art égyptien, romain et grec se sont rencontrés, donnant lieu à une culture hybride qui ne cesse de fasciner les archéologues et les visiteurs de musée.
En 1887, lorsque l’archéologue britannique Flinders Petrie débute les fouilles sur le site de la pyramide d’Hawara, près de l’oasis du Fa…