Sur le site de l’Académie de Versailles, Sarah Bach nous fait “quelques propositions pour intégrer les LCA aux EPI” :
Les exemples sont certes variés….
– AUTOUR DU PARFUM
– LA TAPISSERIE DE BAYEUX
– LES JARDINS
– UNE TERRE ET DES HOMMES
– LES HEROS VOYAGEURS
– LES LANGUES ROMANES
… mais il semblerait que l’esprit de la réforme n’ait pas été bien compris, ce qui rend ces EPI totalement irréalisables.
En effet, ces propositions mêlent souvent plus de deux disciplines… les LCA y sont d’ailleurs encore considérées comme une discipline.
Rappelons le : un EPI est forcément mis en place en rapprochant le programme de deux disciplines. Le latin et le grec ne sont plus des disciplines.
A ce titre, un EPI LCA n’a RIEN à VOIR avec le programme de latin ou de grec… tout au plus, cela peut être une thématique d’arrière plan dans un projet alliant français et mathématiques, ou histoire-géo / physiques… EH oui, pas besoin du professeur de latin ou de grec pour faire un EPI LCA ! Pas de Langue et de la culture lointaine au programme de l’EPI LCA, où LCA = langues et cultures de l’antiquité !
Bonjour,
je me permets de réagir à ce billet, qui reprend l’article que j’ai publié sur La Page des Lettres.
Je n’étais pas la seule rédactrice de cet article, les propositions d’EPI faites émanant du travail conjoint de plusieurs collègues du GEP-Lettres de l’académie de Versailles. J’ai, en revanche, mis en ligne ce travail sur le site académique. C’est la raison pour laquelle mon nom y apparaît en tant qu’auteur. Je tiens ainsi à indiquer ici que ce travail a été fait dans la concertation et la réflexion, qu’il n’a aucunement été réalisé à la va-vite et sans discernement.
Les propositions d’EPI présentées ont toutes été validées par les IA-IPR de Lettres Classiques qui dirigent le GEP Lettres de l’académie de Versailles. Nous espérons donc que ces propositions sont en accord avec l’esprit de la réforme, au risque de penser que nos IA-IPR eux-mêmes n’aient pas saisi le sens de cette réforme. Vous admettrez que cette hypothèse est quand même très peu probable.
Nous avons fait le choix d’inscrire LCA dans la rubrique “discipline” de l’article, car le fait de ne pas être enseigné dans le tronc commun ne doit pas nous refuser d’exister. Nous étions déjà “en option”, nous serons désormais “de complément”. Les LCA restent cependant, pour nous, deux disciplines, le latin et le grec. C’est, à notre sens, en réaffirmant que l’appellation “discipline” n’est pas liée à un horaire scolaire que nous parviendrons à garder notre place.
Les propositions mêlent souvent plus de deux disciplines car nous avons voulu faire des propositions modulables, afin que chaque collègue s’y retrouve. Libre à chacun, par la suite, de se saisir d’une partie de ces propositions et de construire un projet à deux disciplines (Cela dit, mon collège tout entier a dû se méprendre sur la réforme, car nous nous lançons dans des EPI à bien plus que deux disciplines…).
Enfin, l’objectif de l’article n’était pas de proposer des EPI LCA, mais au contraire d’intégrer les LCA à tous les autres EPI, de montrer que nous sommes indispensables et que nous avons notre place dans toutes les thématiques. Oui, le professeur de lettres classiques a sa place dans une réflexion sur les media, sur la citoyenneté, sur le corps, etc.
J’appliquerai moi-même, en tant qu’enseignante de collège, plusieurs des EPI proposés dans cet article l’an prochain dans mon collège. J’ai d’ailleurs déjà commencé à lancer des pistes avec mes collègues. Promis, je vous ferai un retour sur ces expériences irréalisables !
Sans rancune,
Sarah BACH