Ces derniers jours, la presse régionale s’est fait l’écho d’un phénomène atmosphérique naturel: les pluies de sable. Des pluies et un ciel jaunes ou rouges.
- En Provence.
- A Lyon et dans sa région.
- Sur le Jura.
- Dans les Pyrénées.
Cette manifestation naturelle était déjà mentionnée dans l’Iliade, au chant XVI (419-568), à l’issue du combat entre Patrocle et Sarpédon.
La tradition qui se rapporte à cette légende est très brève: Sarpédon est principalement connu, dans l’Iliade, pour sa mort et le dilemme que cela posa à Zeus, son père. Le dieu était tiraillé entre voir son fils mourir de la main de Patrocle ou sauver son fils mais mettre l’ordre de l’univers en danger. Le poète homérique lui donne Laodamie (fille de Bellérophon) pour mère (Iliade, VI, 198-199), quand Apollodore lui donne Europe (Bibliothèque, III, 1, 1).
Alors que Zeus hésite à sauver son fils, Héra s’emploie à l’en dissuader. Zeus salue alors la mort toute proche de Sarpédon par une pluie de sang (Iliade, XVI, 458-461):
Le paysage est totalement recouvert de la couleur ocre. Ce phénomène extraordinaire se veut à la hauteur du prix que paie Zeus en perdant son fils. Puis, dans un dernier au revoir à son fils, il assombrit le jour (Iliade, XVI, 567-568):
C’est l’une des nombreuses manifestations atmosphériques de Zeus qui jalonne les vers des épopées; elles s’accompagnent à chaque fois d’une valeur particulière: colère, avertissement, douleur, de même que les épithètes du dieu lumineux correspondaient, chacune, à une situation et un culte précis.