aviez-vous que l’équipementier sportif d’origine japonaise Asics était un acronyme d’Anima sana in corpore sano, « une âme saine dans un corps sain » ? Que l’écrivain-samouraï Yukio Mishima s’était inspiré du roman grec antique Daphnis et Chloé pour Le Tumulte des flots ? Que Thermae Romae, l’un des mangas les plus populaires de ces dernières années, avait pour héros un architecte de l’époque d’Hadrien projeté dans le Japon contemporain et rapportant à Rome le secret des bains ? Et vous êtes-vous demandé, enfin, pourquoi l’héroïne du premier long-métrage de Miyazaki s’appelait Nausicaa, comme la princesse qui accueille le naufragé Ulysse sur l’île des Phéaciens ?
À l’heure des post-colonial studies, où il s’agit de traquer l’influence insidieuse et exogène des « puissances coloniales » dans leurs anciennes colonies, Le Japon grec de Micha…