Sur son blog, Vincent Bruni, professeur de lettres classiques en collège, membre du GRIP, du collectif Arrête ton char et de l’ADLAP (Association pour la Diffusion des Langues Anciennes en Picardie), convaincu de l’intérêt pour tous les élèves de travailler l’Antiquité grecque et romaine dans toutes ses dimensions, fait un état des lieux des débats autour de la démocratisation des langues anciennes.
La récente proposition de notre ministre de l’Éducation Nationale pour les langues anciennes au collège fait apparaître de nouveau une ligne de fracture qu’il conviendrait d’expliciter. J’essaierai, de manière fatalement subjective, de déterminer quels sont les divers “camps” en présence dans l’affrontement féroce auquel nous assistons actuellement, puisque l’on plaque souvent sur les langues anciennes et leurs professeurs des grilles de lectures toutes faites (agents de la Réaction vs défenseurs de la Culture, pour aller vite).
En effet, la proposition de transformer les Langues et Cultures de l’Antiquité (LCA) en Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI), si elle répond d’abord et avant tout à un impératif lié aux postes – il n’y a pour le moment plus assez d’enseignants de langues anciennes pour répondre à la demande des familles – et si elle me semble être un pari sur le long terme – relancer les vocations -, rallume le débat autour de l’étude de la langue, comme en témoignent les nombreuses prises de position qui ont enflammé la toile ces derniers jours. Nous verrons donc que ce débat actuel court en fait depuis des lustres et que son pivot en est l’enseignement des langues latine et grecque.
Lire l’article : meditationesantiquitatibus.blogspot.fr/2015/04/les-debats-autour-de-la-democratisation