La java des langues élitistes

texte : C. Sorin

La Java des pédagogogistes (Sur l’air de La Java des bombes atomiques de B. Vian)

Hollande, en grand réformateur
Voulut des professeurs
Modifier les pratiques
Et c’est alors qu’il entreprit
Dans un total mépris
D’affronter les critiques

Il confia ce grand projet
Faisant fi du rejet
Et soucieux d’excellence
À la ministre risque-tout
Qui par son arrogance
Provoqua le courroux

Pour réformer l’professorat
Mes enfants croyez-moi
Ce n’est pas de la tarte
Le fait de supprimer des heures
À ces conservateurs
Brandissant des pancartes

Provoquera sûr’ment le clash
Faut sortir la cravache
Mais une chose me tourmente
C’est qu’en matière d’éducation
Toutes ces réactions
L’opinion désenchantent

Les profs seront mécontents
Mais c’n’est pas l’plus important.

Elle a bossé pendant des jours
Répétant son discours
Au milieu des querelles
Fut accusée de casser tout
Par de grands manitous
Pseudo-zintellectuels

On voyait à son air féroce
Qu’elle tombait sur un os
Ça nous faisait sourire
Mais un soir dans les médias
La ministre soupire
Et puis nous fait comm’ ça:

Devant tous ces acrimonieux
Je m’en aperçois mieux
Mon cerveau est étanche
Soyons sérieux disons le mot
Il faut pour les marmots
Affronter l’avalanche

Depuis des mois et des années
Sous des horaires chargés
Les élèves succombent
Il est temps de se rendre compte
Que la seule chose qui compte
C’est d’réformer en trombe

Les profs seront mécontents
Mais c’n’est pas l’plus important.

Sachant proche le résultat
Tous les grands syndicats
Son retrait sollicitent
Les ignorant elle continua
Sans trêve massacra
Des langues élitistes

« Jamais je ne reculerai
Vous pouvez protester
Cela je m’y engage
Même si vous manifestez
Cette école d’un autre âge
Je la démolirai »

Les profs devant cet attentat
Ne se résignent pas
À revenir bredouilles
La grève vont organiser
Et puis manifester
Contre cette tambouille

Alors devant ce désaveu
Le président furieux
En pleine turbulence :
« En contrariant tous ces glandus
Je suis bien convaincu
D’avoir servi la France »

On était dans l’embarras
Alors quand on vota
On ne le reprit pas
Et l’pays reconnaissant
Élut immédiatement
Un autr’ gouvernement